L'île d'Alicudi, une destination du bout du monde
Cette île de 5,2 km2 est l’une des plus isolées de tout le bassin méditerranéen. Ici, pas de routes, seulement une implacable succession de marches en pierre volcanique qui montent vers le Monte Montagnola (675 m). En dehors de la saison estivale, il faut se renseigner auprès des habitants pour trouver une chambre ou un bateau-taxi, et le principal divertissement en soirée consiste à regarder les pêcheurs décharger et préparer les poissons. Ânes et mules d’un autre temps, bateaux et brouettes sont les seuls moyens de transport disponibles.
En quittant l’hydrofoil sur le port endormi, il suffit de monter. Une ascension, raide mais agréable, de 2 heures via une série de marches en pierre mène au Monte Filo dell’Arpa (675 m), point culminant de l’île. Une charmante église, la Chiesa di San Bartolo se dresse à mi-chemin. En haut, à l’intersection en T, là où le sentier débouche sur un mur en pierre, prenez à gauche pour contourner le cratère du volcan éteint ou à droite pour continuer l’itinéraire principal menant aux impressionnantes falaises à l’extrême ouest d’Alicudi. Près du sommet se trouvent les Timpone delle Femmine, de larges crevasses où des femmes se seraient réfugiées pour échapper aux pirates. La vue sur la mer est paradisiaque. De retour au port, les eaux cristallines invitent à se rafraîchir ; on a le choix entre la plage de galets juste à côté du quai de l’hydrofoil, ou les rochers au sud