11 choses à savoir avant de visiter l’Albanie
Parmi tous les pays que j’ai visités (plus de 60), l’Albanie est sans doute celui sur lequel j’ai entendu les stéréotypes les plus absurdes.
Certains affirment qu’il vaut mieux éviter cette destination, faute de sécurité. D’autres – comme ce voyageur croisé lors de ma dernière visite – racontent qu’ils ont atterri en Albanie presque par hasard, en pointant leur doigt sur une carte sans trop savoir à quoi s’attendre.
Avec le temps, j’en suis arrivé à une conclusion simple : presque tout ce qu’on raconte sur l’Albanie est faux. Enfin… à une exception près : ce pays est extraordinaire.
Bien sûr, l’Albanie est encore en développement. Elle se relève d’une dictature de 45 ans qui n’a pris fin qu’en 1991, et ses infrastructures ne sont pas encore au niveau de celles de l’Europe occidentale. Mais la réalité est bien plus séduisante qu’on ne l’imagine : son taux de criminalité est inférieur à celui du Canada, et chaque été, des voyageurs du monde entier viennent profiter de ses plages idylliques, de ses sentiers de randonnée spectaculaires et de ses villes-musées classées à l’UNESCO.
Alors, oubliez les clichés et commencez à planifier votre voyage en Albanie l’esprit léger. Une seule mise en garde : vous risquez fort de tomber sous le charme.
Voici ce qu’il faut savoir avant de partir.
1. L'Albanie ne craint pas
Est-ce à cause du film Taken (2008), où Liam Neeson traque des trafiquants albanais après l’enlèvement de sa fille ? Des reportages sensationnalistes sur la mafia albanaise ? Ou les souvenirs des tensions ethniques dans la région ? Quelle qu’en soit la raison, l’Albanie souffre d’une réputation totalement infondée en matière de sécurité.
La réalité ? Rien à voir avec ce tableau sombre. Les vols à la tire et autres petits délits sont rares, et de nombreuses voyageuses en solo s’accordent à dire que l’Albanie n’est pas plus dangereuse que n’importe quel autre pays d’Europe (même si, comme partout, il est toujours bon de rester vigilant).
Autre cliché persistant : la conduite y serait périlleuse. Certes, le style de certains automobilistes est… spontané, mais les routes principales sont en bon état. Gardez simplement les yeux bien ouverts, et tout se passera sans encombre.
En revanche, s’il y a bien un piège à éviter, c’est l’achat de drogues illicites, surtout le long de la Riviera albanaise. Mieux vaut ne pas s’approcher de trop près du crime organisé – cette fois, Liam Neeson ne viendra pas à la rescousse.
2. Évitez de voyager en juillet et août si vous n'aimez pas la foule
Grâce aux nombreuses vidéos virales sur les réseaux sociaux, l’Albanie est enfin sous le feu des projecteurs – et c’est mérité ! Mais cette soudaine popularité a un revers : chaque été, la Riviera albanaise est prise d’assaut. À Ksamil et dans ses environs, dénicher un coin de sable libre relève de l’exploit. Et si, par miracle, vous parvenez à poser votre serviette, un restaurateur viendra sans doute vous déloger. Officiellement, les plages albanaises sont publiques… mais en pratique, il faut parfois composer avec des entrepreneurs bien décidés à rentabiliser leur emplacement.
Même constat dans les joyaux classés à l’UNESCO comme Berat et Gjirokastër, envahis dès les beaux jours, ou encore au sentier des Crêtes des Balkans, où la célèbre traversée entre Theth et Valbonë peut perdre de son charme en raison de la foule.
Pour éviter la cohue et profiter pleinement de l’Albanie, privilégiez le printemps (mai et juin) ou l’automne (septembre et octobre). Vous bénéficierez de températures plus agréables et d’une atmosphère bien plus paisible.
3. Vous n’avez pas besoin de visa
Bonne nouvelle : pour les ressortissants européens, l’entrée en Albanie est simple et gratuite. Une simple carte d’identité ou un passeport en court de validité vous suffisent pour voyager.
4. Prenez le ferry depuis Corfou si la plage est votre priorité
L’aéroport international de Tirana est le seul en Albanie, mais il se trouve à plusieurs heures de route des plages les plus prisées de la Riviera albanaise. Si votre objectif est de profiter du soleil dès votre arrivée, prenez un vol pour Corfou, puis embarquez sur un ferry à destination de Sarandë. Les plages autour de Ksamil sont facilement accessibles en bus ou en taxi, et vous pourrez aussi louer une voiture pour explorer la côte nord et découvrir des plages plus calmes.
5. Utilisez les taxis électriques à Tirana
À votre arrivée à l'aéroport de Tirana, procurez-vous une carte SIM locale (ou une eSIM) et contactez une compagnie de taxis électriques, comme Do Taxi (067 490 0000), pour vous rendre en ville. Uber et Bolt ne sont pas disponibles en Albanie, et les taxis traditionnels qui attendent à l'extérieur de l'aéroport sont généralement plus chers.
Si vous préférez une option plus économique, vous pouvez prendre un bus depuis l'aéroport, qui vous amènera en 30 minutes à la place Skanderbeg, en plein cœur de Tirana. Les bus circulent toutes les heures et vous pouvez acheter votre billet directement à bord.
6. Apportez des euros et laissez un pourboire de 10 %
L'Albanie a mis un certain temps à adopter les paiements par carte, et en dehors des grandes villes, vous devrez généralement régler en monnaie locale (lek albanais) ou en euros. Même pour louer une voiture ou faire le plein d'essence, il vous sera souvent demandé de payer en liquide. De nombreux distributeurs automatiques de lek sont disponibles, mais attention aux frais de transaction élevés (environ 6 €). Il est donc conseillé d'emporter des euros, que vous pourrez facilement échanger dans les magasins ou bureaux de change des villes.
Enfin, n'oubliez pas qu'il est d'usage de laisser un pourboire de 10 % du montant de l'addition dans les restaurants. Un petit geste qui est toujours apprécié par les serveurs !
7. L'Albanie est accueillante pour les enfants
Les parents albanais aiment emmener leurs enfants partout et les chérir avec une attention particulière. Vous pouvez donc voyager en famille en toute tranquillité. Dans de nombreuses villes du pays, des aires de jeux sont aménagées pour permettre aux enfants de se divertir et de se dépenser. Avec son accueil chaleureux et ses infrastructures adaptées, l'Albanie se révèle être une destination idéale pour les familles.
8. Louez une voiture si vous manquez de temps
Le choix de votre mode de transport en Albanie dépendra en grande partie du temps dont vous disposez. Les furgons, ces bus locaux souvent vieillissants, sont peu fiables : ils sont sujets aux pannes, n'ont pas d'horaires fixes et ne partent que lorsqu'ils sont remplis. Bien qu'ils soient l'option la plus économique, ils ne sont pas idéaux si vous êtes pressé.
Si vous recherchez plus de flexibilité, la location de voiture est une solution à envisager. Vous aurez peut-être la chance de conduire l'une des célèbres Mercedes-Benz ou Volkswagen albanaises. À l'aéroport de Tirana, vous trouverez des agences internationales, mais vous pourrez profiter de prix plus avantageux en réservant auprès d'agences locales, où le paiement en liquide est souvent privilégié. Bien que cela puisse sembler peu courant, ces agences sont généralement fiables, et les réparations en cas de dommage restent abordables.
Si vous choisissez de prendre le volant, attention aux montagnes du nord, surnommées les montagnes maudites. Les routes sinueuses et le climat imprévisible peuvent compliquer votre trajet. À la place, pourquoi ne pas opter pour une randonnée autoguidée suivie d'une balade en bateau jusqu'à Valbonë ? Les hébergements à Shkodër peuvent facilement organiser cette excursion pour vous.
9. Goûtez à la cuisine et au vin albanais
Comme leurs voisins influencés par l’Empire ottoman, les Albanais ont un véritable amour pour les grillades, les pâtisseries feuilletées et le rakija (eau-de-vie de raisin ou de prune, également connue sous le nom de raki). Le pays se fait également un nom dans le domaine vinicole, notamment autour de la ville de Berat, au centre de l’Albanie.
À Tirana, ne manquez pas les zgara (restaurants de grillades) traditionnels du Pazari i Ri (Nouveau Bazar) et le long de la Rr Kavaja. C’est l’occasion de goûter aux qofta (boulettes de viande hachée en forme ronde ou allongée, également appelées kernacka), aux tarator (sauce au yaourt proche du tzatziki), aux burek (pâte filo farcie de viande, fromage ou épinards, appelé ici byrek) ou encore aux tavë (ragoût à base de fromage et de foie). Si vous vous sentez aventureux, essayez le kokë (tête de mouton cuite et coupée en deux ou servie dans une soupe de paçe) dans un restaurant traditionnel.
Sur la Riviera albanaise, la cuisine s’inspire de celle que l’on trouve en Italie ou en Grèce, avec des pâtes aux fruits de mer et des salades grecques.
10. Habillez vous modestement et couvrez vous dans les lieux de prière
L'Albanie entretient une relation particulière avec la religion. Bien que la majorité de la population soit musulmane, le port du hijab est rare, notamment à Tirana. Depuis la chute du régime communiste en 1991, la liberté religieuse est pleinement respectée, et chaque confession, qu'elle soit musulmane, orthodoxe ou catholique, est honorée. Preuve de cette tolérance : les Albanais célèbrent toutes les fêtes religieuses, quelles que soient leurs croyances.
Cela dit, il est conseillé de s'habiller modestement, en optant pour des pantalons longs et des vêtements qui couvrent les bras et le ventre. Si vous visitez une mosquée, comme la Xhamia Et'hem Bej à Tirana, des vêtements adaptés (qui couvrent suffisamment le corps) seront mis à votre disposition.
11. L'Albanie a souffert de la dictature et les tensions régionales persistent
L'histoire de l'Albanie est à la fois fascinante et complexe. Vous connaissez sans doute Mère Teresa, née en Macédoine du Nord, mais il est tout aussi intéressant de découvrir Skanderbeg, ce héros national qui, depuis sa forteresse de Krujë, a résisté pendant des décennies à l'Empire ottoman. Ne manquez pas non plus d’en apprendre davantage sur Enver Hoxha, le dictateur dont le régime a façonné l'Albanie du XXe siècle. Pour mieux comprendre l’identité albanaise, explorez les racines antiques du pays à travers l'héritage des Illyriens.
Il est également crucial de saisir les relations tendues entre l'Albanie et la Serbie, particulièrement en raison du conflit du Kosovo de 1998-1999. Bien que le Kosovo soit aujourd'hui reconnu comme un pays indépendant, de nombreux Albanais considèrent encore ce pays comme faisant partie intégrante de leur histoire et de leur territoire.
Cet article publié sur Lonelyplanet.com, a été traduit avec l’aide d’outils d’intelligence artificielle, sous la supervision de nos auteurs, puis édité par la rédaction.
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