Île de la Réunion

Réunion : environnement, nature et animaux

Géographie

La Réunion jaillit de l'océan Indien à 800 km environ à l'Est de Madagascar. Elle laisse peu de place aux lagons et s'élève très rapidement en altitude sitôt dépassée une étroite frange littorale. On peut diviser son relief en deux zones montagneuses. L'ensemble du piton des Neiges, que ceinturent trois immenses cirques – Mafate, Cilaos et Salazie – occupe une large part ouest. Le second massif, moins élevé, se trouve au Sud-Est. Il est centré autour d'un volcan particulièrement actif: le Piton de la Fournaise. Les Hautes-Plaines s'étendent entre ces deux secteurs montagneux.

La Réunion est sillonnée de multiples ravines et de trois rivières plus importantes, qui s'échappent de chacun des cirques.

Faune et flore

Certaines régions de l'île ressemblent à un véritable jardin botanique. De la côte aux cimes, on rencontre les vacoas, les filaos, les forêts de bois de couleur (benjoins, bois de fer, catafailles, tans rouges, grands nattes) puis les tamarins-des-hauts, variété d'acacia endémique. La Réunion présente par ailleurs une profusion de fleurs: orchidées, hibiscus, bougainvillées.

La faune insulaire a moins bien résisté à l'intrusion humaine que la flore. L'île bruisse cependant des cris d'un grand nombre d'oiseaux (merle blanc, paille-en-queue, tec-tec, papangue) et abrite un petit animal ressemblant à un hérisson, originaire de Madagascar: le tenrec. On y rencontre également quelques rares cerfs de Java, des caméléons et des geckos (localement appelés margouillats). La Réunion ne compte aucun animal dangereux ou venimeux. Les seules exceptions sont aquatiques: il s'agit du poisson-pierre (qui peut croiser le chemin des plongeurs) et de rares requins. Les fonds sous-marins qui bordent l'île sont fréquentés par les mérous, vieilles, chirurgiens, poissons trompette, cardinaux et autres poissons-clowns. Le domaine des daurades coryphènes, espadons et barracudas s'étend plus au large.

Écologie

La conscience écologique s’est développée à La Réunion, mais la bonne volonté ne suffira pas à résoudre certains problèmes structurels, à commencer par l’emprise humaine, importante, le bétonnage qui en découle, et le traitement des déchets. La population réunionnaise continue de croître rapidement, et le nombre de voitures augmente en proportion. Comment cette île, de superficie réduite, déjà encombrée par les embouteillages, pourra-t-elle absorber ce développement démographique et le trafic automobile ? La Réunion multiplie les grands travaux d’urbanisation pour résoudre cette équation : des logements sont continuellement en construction, sur des pentes de plus en plus raides, pour loger l’excédent de population. Après la route des Tamarins, inaugurée en 2009, la nouvelle route du littoral est en chantier… La question de l’eau est également une donnée majeure. L’île souffre en effet d’une mauvaise répartition des eaux entre l’Est, très arrosé, et l’Ouest, plus sec. Un projet pharaonique de “basculement des eaux” a ainsi été mené afin d’assurer l’irrigation du littoral ouest grâce à une canalisation souterraine de près de 30 km, entre le cirque de Salazie et Saint-Paul. Où arrêter l’urbanisation ? La “crise requin” est à ce titre révélatrice : certains estiment en effet que les squales sont, entre autres raisons, attirés par le nombre croissant de rejets dans les eaux de la côte ouest, la plus peuplée de l’île.

Voir aussi

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