Dans la “ville aux trois rivières” (l’Ellé et l’Isole s’unissent ici pour former la Laïta), le regard est sans cesse attiré par d’imposants monuments et d’élégantes demeures anciennes, même si certaines ont perdu de leur superbe. L’omniprésence des cours d’eau ajoute une note paisible à cette cité historique méritant qu’on y fasse une halte. Notez que la circulation peut être difficile en été, et que les rues reliant la ville basse et la ville haute sont très pentues. Les environs de Quimperlé offrent en outre de belles destinations de balades, à la campagne ou en bord de mer.
Visiter la ville basse de Quimperlé
Dans la ville basse, l’abbatiale Sainte-Croix, édifiée à la fin du XIe siècle, appartenait à l’une des plus puissantes abbayes bretonnes du Moyen Âge. Son étonnant plan circulaire est inspiré de celui de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Elle fut reconstruite au XIXe siècle après l’effondrement de son clocher. Avec leurs briques polychromes et leur structure en fer forgé, les halles voisines (1887) forment un fort contraste avec l’abbatiale.
L’étroite rue Dom-Morice, qui débute derrière les halles, est bordée d’opulentes maisons à pans de bois. La plus impressionnante est la maison des Archers (XVIe siècle ; au n°8), à encorbellement. La plus ancienne se trouve juste à côté, au n°9.
Des édifices de styles architecturaux et d’époques variés (XVIe -XXe siècle) témoignent du riche passé de Quimperlé : découvrez dans la rue Brémond-d’Ars l’ancien bâtiment de la Caisse d’épargne (1907), transformé en hôtel, et l’étrange édifice du Présidial (1683), avec son escalier à balustre, qui servait jadis d’auditoire de justice (il est aujourd’hui dévolu à la création artistique).
Le pont Fleuri, ou pont Lovignon, enjambe l’Ellé, rivière qui marque la frontière historique entre le Vannetais et la Cornouaille. Érigé à l’époque médiévale, il a conservé sa forme en dos d’âne.
Découvrir la ville haute
Repérable à sa tour carrée haute de 35 m, l’église Notre-Dame-de-l’Assomption s’élève sur la place Saint-Michel, où le bâtiment de la Poste lui est directement accolé. Remarquez la nef en granit jaune (XIIIe siècle) et le porche nord avec sa dentelle de pierre (XVe siècle). À l’intérieur, les admirables sablières sculptées de personnages et d’animaux sont les plus anciennes de Bretagne (1430); observez également les deux statues de la Vierge.
À deux pas, l’hôpital Frémeur (XVIe - XVIIIe siècle), dans la rue du même nom, est doté d’un hagioscope, une ouverture entre les chambres et la chapelle qui permettait aux malades de suivre l’office depuis leurs lits.
Le couvent des Ursulines fut construit entre le XVIIe et le XIXe siècle (ne se visite pas). Sa chapelle, où se tiennent chaque été des expositions d’art, abrite une remarquable voûte lambrissée en trompe l’œil.