Difficile de croire qu’il y a un siècle l’endroit n’était qu’un pâturage près d’un village quelconque. Ce vaste complexe, aujourd’hui l’un des sanctuaires catholiques majeurs, est un centre de dévotion et de pèlerinage. À l’extrémité est se dresse la Basílica de Nossa Senhora do Rosário de Fátima de 1953, un bâtiment à colonnade d’un blanc éblouissant, qui rappelle Saint-Pierre de Rome. À proximité, la Capela das Aparições (chapelle des Apparitions) marque le lieu où la Vierge serait apparue.
À l’extrémité ouest de l’enceinte se dresse la Basílica da Santíssima Trindade. Entre les deux basiliques s’étend un immense espace où s’assemble la foule.
La Capela das Aparições suscite la plus intense dévotion. Des pèlerins ayant fait vœu de pénitence traversent parfois à genoux la vaste esplanade, le long d’un chemin en marbre, poli par les fidèles qui les ont précédés. Près de la chapelle se tient un bûcher où l’on peut allumer des cierges – ils coûtent entre 0,50 € et 2,70 € –, et l’attente pour atteindre le bûcher peut dépasser une demi-journée les jours les plus sacrés. Le grésillement des centaines de cierges ressemble au bruit d’une cascade.
À l’intérieur de la Basílica de Nossa Senhora do Rosário de Fátima, l’église la plus ancienne, l’attention se concentre sur les tombes des 3 enfants, Os Três Pastorinhos (les trois petits bergers) : Francisco (mort en 1919 à l’âge de 11 ans) et Jacinta (morte en 1920 à l’âge de 10 ans), tous deux victimes de l’épidémie de grippe espagnole, ont été béatifiés en 2000 et canonisés en 2017. Lúcia, le troisième témoin des apparitions, entra au couvent à Coimbra en 1928, où elle est morte en 2005. Sa béatification est en cours.
Bien qu’impressionnante, la nouvelle basilique, la Basílica da Santíssima Trindade, inaugurée en 2007, ressemble un peu à un centre de conférences. Une allée centrale, ornée d’anges dorés, conduit à une longue paroi en verre gravée de versets en dizaines de langues. Douze portes en bronze hautes de 9 m bordent l’édifice circulaire en marbre, chacune avec une citation biblique dédiée à l’un des disciples de Jésus. À l’intérieur, le superbe retable de l’artiste irlandaise Catherine Green représente un Christ échevelé et émacié. Derrière, la splendide mosaïque est l’œuvre de l’artiste slovène et prêtre Marko Ivan Rupnik.
À l’entrée du sanctuaire, un pan du mur de Berlin évoque “le rôle de Dieu dans la chute du communisme”.
Des messes (en portugais) ont lieu régulièrement, souvent dans la Capelinha das Aparições, et de fantastiques processions aux flambeaux sont organisées chaque soir à 22h d’avril à octobre – renseignez-vous au kiosque d’information voisin de la chapelle.
249 539 600 ; www.fatima.pt