Tagbilaran, la capitale de Bohol
À seulement 17 km d’Alona Beach, Tagbilaran est la capitale de Bohol. Les voyageurs ne s’y rendent généralement que pour prendre un ferry vers d’autres régions des Visayas. La ville compte néanmoins quelques sites d’intérêt ; prévoyez quelques heures pour en faire le tour.
Son nom, qui signifie “abri caché” (tago bilaan) en dialecte visayan, se réfère soit à sa situation dans un détroit protégé, soit à son rôle historique de sanctuaire face aux invasions des Moros. Aujourd’hui parcourue de tricycles-taxis bruyants, Tagbilaran n’a rien de bien tranquille.
La Plaza Rizal, place attrayante en centre-ville, est bordée par le National Museum, un nom quelque peu grandiloquent pour ce bâtiment d’un étage abritant une modeste collection d’objets anthropologiques découverts à Bohol, dont cinq crânes déformés artificiellement, et une section consacrée aux peintures rupestres d’Anda. En face du musée se dresse la cathédrale Saint-Joseph-Artisan, construite en 1767, détruite par un incendie en 1798, puis reconstruite et agrandie en 1855.
Au nord de la Plaza Rizal, de l’autre côté de F. Rocha St, le musée et centre d’études Balay Kabilin occupe une charmante maison en bois de la fin des années 1940. On peut y admirer des photos historiques de Bohol et feuilleter une collection de livres.
Tagbiliran est particulièrement animée en juillet lors du festival Sandugo, qui célèbre le pacte de sang scellé en mars 1565 entre le chef local Datu Sikatuna et le conquistador espagnol Miguel López de Legazpi, au fil d’une série d’événements artistiques et de compétitions de danse de rue. À 1 km à l’est de Tagbilaran, le Blood Compact Shrine, qui représente les deux hommes levant leur coupe, commémore le traité de paix.