Paraguay

Paraguay : culture et traditions

Environ 95% des Paraguayens sont considérés comme mestizos (d’ascendance mixte espagnole et indigène). L’espagnol, la langue des affaires, est majoritairement parlée en ville, tandis qu’à la campaña (campagne), le guaraní prédomine. Le jopará (un mélange des deux) est employé dans une partie des médias. Les 5% restants de la population comprennent des descendants d’immigrants européens (essentiellement ukrainiens et allemands), des fermiers mennonites et des Amérindiens. On trouve aussi quelques grosses communautés asiatiques, arabes et brésiliennes, particulièrement dans le sud et l’est du pays.

Plus de 95% de la population vivent dans l’est du Paraguay, dont seulement la moitié dans les zones urbaines. L’Unicef fait état d’un taux d’alphabétisation de 99%, d’un taux de mortalité infantile de 2,5% et d’une espérance de vie de 72ans. La croissance annuelle de la population s’établit à 2,3%.

Statistiquement, le Paraguay est le second pays le plus pauvre d’Amérique du sud après la Bolivie, bien que cela paraisse difficile à croire quand on se promène dans les villes, avec les hordes de Mercedes rutilantes, les restaurants chics regorgeant de clients et les maisons aux dimensions palatiales. Le contraste est saisissant avec la pauvreté des campagnes, où les campesinos (paysans) mènent une existence misérable, exploités par les riches propriétaires terriens.

Les villes paraguayennes sont souvent surnommées “capitale de…” en fonction de leur caractéristique ou de leur production la plus notable. Ainsi, Encarnación est la “capitale du carnaval”, Coronel Bogado la “capitale de la chipa” et Itauguá la “capitale du ñandutí”.

Les Paraguayens sont notoirement décontractés et connus pour leur chaleur et leur hospitalité. Siroter un tereré à l’ombre par une température de 40°C en bavardant est une activité courante. L’incontournable siesta dure de midi au coucher du soleil dans certaines communautés, ce qui fait de la matinée et de la soirée les moments les plus actifs de la journée.

Bien que la situation se soit améliorée, la corruption reste omniprésente. Pour les visiteurs, elle se manifeste principalement sous la forme des pots-de-vin sollicités par la police ou par les prix plus élevés facturés aux gringos.

Quatre-vingt-dix pour cent de la population se déclarent catholiques mais les variantes locales sont légion et le christianisme évangélique prend une importance croissante. Bien qu’officiellement de confession catholique ou protestante, la plupart des indigènes ont conservé leurs croyances religieuses, parfois en les modifiant très légèrement.

Arts

Comme vous le diront beaucoup d’intellectuels et d’artistes, le financement public dans le domaine artistique brille par son absence. De nombreux artistes, musiciens et peintres ont donc quitté le pays pour vivre ou travailler à l’étranger. Le Paraguay n’en possède pas moins quelques figures célèbres.

Les plus grands auteurs sont la poétesse, critique et écrivaine Josefina Plá et le poète et romancier Augusto Roa Bastos, lauréat du prix Cervantes en 1990 (et décédé en 2005 à l’âge de 87ans). Malgré de nombreuses années passées en exil, Bastos a centré son œuvre littéraire sur l’histoire de son pays en s’inspirant de son expérience personnelle. Parmi les auteurs contemporains figurent Nila López, le poète Jacobo A. Rauskin, Luis María Martínez, Ramón Silva Ruque Vallejos, Delfina Acosta et Susy Delgado.

La musique paraguayenne est d’origine européenne. Les instruments les plus représentatifs sont la guitare et la harpe, tandis que les danses traditionnelles comprennent les polcas galoperas très enlevées et la danza de la botella, où les danseuses tiennent des bouteilles en équilibre sur leur tête.

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