Côte d'Azur

Côte d'Azur : environnement, nature et animaux

Géographie et géologie

La partie orientale de la Provence se caractérise par une succession de chaînes montagneuses, en majorité calcaires, qui descendent jusqu’à la mer comme le mont Ventoux, les Dentelles de Montmirail, la Sainte-Victoire, la Sainte-Baume ou le massif des calanques. Ces massifs sont entrecoupés de plateaux et de vallées profondes. On compte plusieurs lacs, d’origine artificielle, dans le secteur des gorges du Verdon.

La partie occidentale de la Provence est en revanche dominée par des plaines, de part et d’autre du Rhône. Ces terres fertiles, d’origine alluviale, sont consacrées aux cultures maraîchères. Vers le sudouest s’ouvrent la plaine de la Crau et la Camargue, délimitée par les deux bras du Rhône.

La côte est très échancrée entre La Ciotat et Martigues ; elle fait alterner falaises et calanques très spectaculaires. Le cap Canaille est la plus haute falaise de France (409 m). Vers l’ouest, le relief s’aplanit.

Sur la Côte d’Azur, c’est avant tout l’attrait du rivage méditerranéen qui aimante les touristes. De Saint-Cyr-sur-Mer à Menton, elle déroule quelque 200 km de littoral, offrant lui-même une grande diversité. Les longues plages de sable blanc alternent ainsi avec des plages de galets et de petites criques. Dans les Alpes-Maritimes, le littoral est presque entièrement urbanisé et accueille les grandes villes balnéaires qui ont forgé le mythe de la French Riviera. Au large s’étirent plusieurs îles comme les Embiez, celles de Lérins ou encore les îles d’Or.

L’arrière-pays est essentiellement montagneux. Trois chaînes le séparent de la côte : le massif de l’Estérel, le massif des Maures et les contreforts des Alpes au nord de Nice, dont les sommets dépassent les 3 000 m dans le Mercantour. Dans le nord-est du Var et dans les environs de Grasse s’étendent les “Plans” de Provence, de hauts plateaux d’environ 800 m d’altitude. Entre ces reliefs s’étendent de petites plaines fluviales, terres fertiles consacrées aux cultures maraîchères.

Climat

Le climat ici est des plus enviables ! L’été est sec, voire caniculaire, et l’hiver est plutôt doux sur la côte mais souvent froid, voire glacial, à l’intérieur des terres. Les statistiques sont formelles : l’ensoleillement bat des records, puisqu’on compte de 2 600 à 2 900 heures de soleil par an. Les précipitations sont faibles, surtout le long du littoral. Il existe cependant des nuances régionales, dues au relief. Le nord-est de la région accuse un caractère plus continental, soumis à l’influence alpine.

On peut visiter la région en toute saison, mais c’est incontestablement le printemps et l’automne qui réservent les moments les plus agréables. Même au coeur de l’hiver, il fait couramment 10°C dans la journée. En été, attention aux orages, qui peuvent être très violents et provoquer des dégâts importants. Quant à la température de l’eau, elle atteint 22 à 23°C en août-septembre et 12 à 13°C en hiver.

L’autre trait majeur du climat local est le vent, le fameux mistral, qui balaie la vallée du Rhône environ 100 jours dans l’année. Sec et froid, ses rafales atteignent régulièrement les 100 km/h. Au-delà de l’Estérel, son influence n’est plus que résiduelle dans certaines vallées. En cela, le climat des Alpes-Maritimes est beaucoup plus doux, et Cannes, notamment, à l’abri de l’Estérel, bénéficie d’un microclimat exceptionnel.

Faune

Les principaux représentants de la faune provençale sont les insectes, dont la cigale, emblème de la Provence, les moutons, les chèvres, les lézards et les couleuvres, ainsi que les cerfs et les chevreuils. Dans le parc national du Mercantour, vous croiserez certainement chamois, marmottes, mouflons et bouquetins. Réapparus en 1992 après une absence d’un demi-siècle, et aujourd’hui protégés, les loups provoquent toujours la colère des éleveurs.

Naguère très répandue en France, la tortue d’Hermann – une espèce terrestre – est maintenant l’un des reptiles les plus rares de France. Elle n’est plus présente que dans le massif des Maures et en Corse.

Il faut insister sur la Camargue, paradis faunique, et plus spécifiquement ornithologique. Les étangs camarguais forment une zone d’hivernage privilégiée et accueillent des dizaines d’espèces d’oiseaux, dont des milliers de flamants roses, qui viennent s’y reproduire. Ajoutons au moins deux espèces emblématiques, le cheval et le taureau.

Port-Cros abrite des espèces exceptionnelles protégées par une réglementation stricte, comme le goéland leucophée (appelé “gabian” localement) et le puffin de Méditerranée. Dans le Verdon, on a réintroduit des couples de vautours fauves et vous apercevrez peut-être dans le parc national du Mercantour deux rapaces : le gypaète barbu et l’aigle royal.

Quant à la faune marine, elle est relativement abondante, grâce à des écosystèmes variés et à la bonne qualité des eaux. Les plongeurs pourront ainsi observer des loups, des sars, des dorades, des chapons, des mostelles, des liches, des dentis, des oblades, des congres, des girelles, des gobies, des corbs, ainsi que des mérous. La faune fixée est également riche : éponges, gorgones, anémones et ascidies colorent les fonds marins.

Flore

Le grand seigneur est l’olivier, importé par les Grecs voici 25 siècles, qui prospère sous les climats chauds et secs. Plusieurs espèces sont cultivées, essentiellement pour la production d’huile d’olive : l’aglandau, la picholine et la salonenque. Dans le nord de la région s’épanouissent des forêts de chênes blancs et de chênes verts. Poussent également des hêtres, des amandiers, des pins et des cyprès. Également caractéristiques de la Provence, platanes et micocouliers ombragent cours et places de nombreux villages. Dans les Alpes, se trouvent les essences des forêts de montagne : sapins, épicéas, pins cembro, mélèzes… Plus de 2 500 espèces de plantes à fleurs, dont 200 sont rares et 40 endémiques, poussent dans le parc national du Mercantour.

La Provence occidentale se caractérise par ses étendues de garrigue, des buissons ou des broussailles, associant généralement cistes, thym, myrte, romarin, lavande et chênes, ou des taillis mêlant chênes et pins.

La Camargue présente quant à elle un autre visage. C’est véritablement un monde amphibie, associant eau douce et eau salée, où se déploient des roselières, des sansouires (zones imprégnées de sel marin, où poussent les plantes comme la salicorne et la saladelle) et sur les dunes, des oyats.

Parmi les cultures, on rencontre également celle de la vigne, de la lavande, du riz (en Camargue) et les multiples cultures maraîchères et fruitières de la vallée du Rhône. Le Var est le premier département horticole français, avec 40% de la production nationale de fleurs coupées. Par contre, devant l’urbanisation, le secteur des fleurs à parfum, jadis prospère dans la région de Grasse, est aujourd’hui en chute libre.

Indissociables de la côte d’Azur, palmiers et plantes grasses n’ont en réalité été intégrés au paysage que très tardivement. Comme nombre d’autres espèces exotiques, ils ont été importés au cours du XIXe siècle. Des jardins botaniques ont alors été aménagés, comme à Menton, et les promenades de bord de mer ont été plantées de palmiers venus des Canaries ou de Californie. Le mimosa, une variété d’acacia originaire d’Australie, a été acclimaté sur la Côte d’Azur via l’Angleterre. Orangers et citronniers sont eux présents sur la côte dès la fin du Moyen Âge.

Parcs et réserves

La région subit depuis longtemps les assauts des promoteurs immobiliers et des industriels qui se soucient peu de l’impact de leurs réalisations sur l’environnement. La protection de certains espaces a été mise en place et a permis de préserver une partie du patrimoine naturel et culturel de la région. En 1990, l’Unesco a par exemple classé le mont Ventoux réserve mondiale de biosphère.

La Côte d’Azur comprend deux des neuf parcs nationaux français. Le parc national du Mercantour (www.mercantour.eu) tout d’abord, protège le nord-est des Alpes-Maritimes. La zone centrale abrite entre autres une extraordinaire collection de gravures rupestres datant de l’âge du bronze.Le parc national de Port-Cros (www.portcrosparcnational.fr), créé en 1963, occupe 700 ha de terres émergées et 1 288 ha de surfaces marines. C’est le premier parc marin européen.

On compte aussi plusieurs aires ayant le statut de parc naturel régional en Camargue, dans le Luberon, le Verdon et les Alpilles. Ce statut, qui favorise le développement durable et qui protège le patrimoine culturel et naturel, ne met malheureusement pas ces étendues à l’abri de toute dégradation mais vise à la ralentir et à la contrôler.

On dénombre également deux réserves maritimes : le parc régional marin de la Côte Bleue (www.parcmarincotebleue.fr) et le parc marin de La Ciotat. L’étang du Vaccarès, en Camargue, a, quant à lui, le statut de réserve nationale.

Quant à la réserve géologique de haute Provence (www.resgeol04.org), elle s’étend sur 2 300 km2 et englobe 59 communes (dont 52 dans les Alpes-de-Haute-Provence et 7 dans le Var).

Le parc national des Calanques (www.calanques-parcnational.fr) a vu le jour au printemps 2012 : sur environ 11 200 ha de terres et 48 000 ha marins, il inclut les calanques de Marseille, Cassis, ainsi que la zone littorale entre Cassis et La Ciotat.

Problèmes environnementaux

La Provence-Côte d’Azur est sous la menace de l’activité humaine, notamment près des côtes et le long de la vallée du Rhône. L’urbanisation et l’industrialisation font peser une grave menace sur l’environnement. Il n’est que de regarder l’étang de Berre, rongé par les infrastructures industrielles et chimiques. La plaine de la Crau, toute proche, ainsi que la Camargue subissent elles aussi une pression croissante.

La Côte d’Azur est particulièrement exposée aux risques naturels : inondations, glissements de terrain ou chutes de blocs de pierre, avalanches, sismicité. Depuis 10 ans, la région est aussi régulièrement touchée par la sécheresse en été. Autre menace, celle des incendies de forêt. Chaque année, en période estivale, des milliers d’hectares de forêt ou de garrigue partent en fumée. Le plus souvent, il s’agit d’incendies criminels.

L’engouement touristique a également son revers. La Camargue et le Verdon reçoivent chaque année plus d’un million de visiteurs, dont le passage a des incidences notables sur l’environnement. La surcharge, notamment l’été sur le littoral, entraîne également la pollution des eaux, des plages et de l’air, tandis que les constructions anarchiques, les emprises routières et la saturation automobile dénaturent fortement les paysages.

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