Turkménistan

Turkménistan : culture et traditions

Coutumes

Bien que sédentarisés, les Turkmènes restent fondamentalement nomades et vivent d’une manière simple et digne rappelant leur mode de vie rural. Les coutumes nomades, notamment l’accueil des hôtes, régissent toujours la vie quotidienne.Leur spiritualité est basée sur une forme d’animisme unique en Asie centrale et les jours fériés sont utilisés pour des pèlerinages qui donnent aux femmes l’occasion d’échapper à la vie domestique. Vous verrez peut-être ainsi des bus entiers de femmes partant vers des sanctuaires où elles peuvent camper, cuisiner et prier.En comparaison de certains pays musulmans voisins, les femmes au Turkménistan sont relativement libres. Dans la plupart des cas, elles sont mères et ménagères, et travaillent dans les champs. En revanche, les femmes de l’élite urbaine d’Achgabat sont éduquées, travaillent dans tous les secteurs, ont adopté un mode de vie moderne et bénéficient de la plupart des libertés de leurs homologues masculins. Malgré l’omniprésence des traditionnels foulards colorés, très peu de femmes portent le voile au Turkménistan.

Démographie

Le Turkménistan compterait un peu plus de 5 millions d’habitants : un recensement a été organisé en 2012, mais les résultats n’ont jamais été officialisés. Les Ouzbeks, qui représentent environ 5% de la population, peuplent les villes frontalières de Kounia-Ourguentch, Dachoguz et Turkmenabat.En raison des difficultés grandissantes à travailler sans parler turkmène et de la révocation du principe de double nationalité en 2013, les Russes sont partis en nombre depuis l’indépendance.

Langue

Langue nationale du Turkménistan depuis 1990, le turkmène est une langue turque. Nombre de mots et d'expressions russes sont entrées dans la langue, en particulier les termes en rapport avec les sciences et les technologies. Preque tous les habitants du pays parlent turkmène ou russe. Les rares anglophones se rencontrent presque exclusivement dans le tourisme et certaines universités.

Les alphabets arabe, latin et cyrillique ont été successivement adoptés pour écrire le turkmène. Jusque dans les années 1940, on utilisait un alphabet turco-latin modifié, remplacé ensuite par le cyrillique. Le 1er janvier 1996, ce dernier a cédé la place à un alphabet latin modifié appelé elipbi, qui s'est imposé rapidement.

Gastronomie

Comme ailleurs en Asie centrale, le chachlik (brochette) est roi au Turkménistan. Les meilleurs sont cuits sur des branches de saxaoul.Le plov (riz, viande et carottes) et les chachliks constituent aussi les plats de base dans tout le pays. Le plov est cuisiné avec de l'huile de coton, ce qui lui donne un goût particulier, et les chachliks sont cuits de préférence sur des branches de saxaul. Parmi les autres en-cas prisés figurent les samsa (chaussons farcis de viande) et une variante plus grande et ronde, la fitchi. Parmi les plats traditionnels figurent le dograma (composé de pain, de morceaux de viande bouillie et d'oignons), la chorba (soupe de mouton, de pommes de terre, de navets et de carottes) appelée parfois chorpa, et les manty (raviolis), servis avec de la crême aigre. Le pain (cörek) est rond, plat et délicieux à la sortie du four, mais durcit vite. Respecté et entouré de superstitions, il ne doit jamais être servi ou posé à l'envers et même les miettes sont ramassées et conservées en lieu sûr. Ne jetez jamais un morceau de pain et, si vous souhaitez vous en débarasser, ne le laissez pas dans un endroit où il pourrait être piétiné. Le cörek est cuit dans un tamdyr, un grand four en terre également considéré comme sacré. Détruire un vieux tamdyr porte malheur ainsi les laisse-t-on simplement se détériorer. Dans le désert le petit-déjeuner se compose de lait aigre ou de chal (lait de chamelle fermenté).

Religion

Les Turkmènes sont un peuple très spirituel, sans être particulièrement religieux comparés aux voisins iraniens et afghans. Leurs croyances animistes traditionnelles se sont mélangées à l’islam au cours des siècles. Ce syncrétisme ressort de manière évidente dans les mosquées et les mausolées, souvent ornés d’images animistes comme les serpents et les cornes de bélier. Les pèlerins y viennent avec des fétiches, tels que des berceaux miniatures révélant leur désir d’enfant.L’islam sunnite est la religion d’État. Bien que la Constitution garantisse la liberté de culte, seuls l’islam et le christianisme orthodoxe sont de fait librement pratiqués.

Arts

Les tapis turkmènes, prisés dans le monde entier, sont disponibles partout, même si les bazars restent les meilleurs endroits pour les admirer. La soierie, la broderie et l’orfèvrerie se sont également perfectionnées au fil des siècles.Les arts n’ont guère prospéré depuis la fin de l’ère soviétique. Les théâtres restent actifs, proposant des spectacles de chansons et de danses, des concerts et des pièces exclusivement turkmènes. Chant traditionnel accompagné par un doutar (guitare à deux cordes), l’impressionnant bakhchi traite du folklore, des batailles et de l’amour.Entre les Soviétiques et Niazov, la littérature turkmène contemporaine a été totalement annihilée. Rahim Esenov fut le principal espoir littéraire du pays jusqu’à son emprisonnement en 2004 après la publication de son livre Le Vagabond couronné. Les Turkmènes sont encouragés à lire les écrits du poète Magtymguly Feraghy (1733- 1783) et, de plus en plus, ceux du président Berdymoukhamedov, dont la volumineuse production littéraire comprend un livre sur les fleurs sauvages.

Voir aussi

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