Cette basilique à la façade et au chœur étincelants serait le plus ancien sanctuaire romain voué au culte marial. Fondée au début du IIIe siècle sur le site d’un miraculeux jaillissement – une source d’huile –, l’église a conservé sa structure romane du XIIe siècle, époque du grand remaniement voulu par le pape Innocent II.
L'architecture de la Basilica di Santa Maria in Trastevere
Sur la façade de l’église, une splendide mosaïque du XIIIe siècle représente Marie allaitant Jésus, flanquée de dix femmes. Deux d’entre elles sont voilées et portent une lampe éteinte symbolisant leur veuvage, tandis que les lampes allumées des huit autres illustrent leur virginité. Le porche dessiné par Carlo Fontana, avec sa balustrade surmontée des statues de trois papes et d’un saint, fut accolé en 1702 à la façade initiale. Témoins des réemplois de matériaux antiques, morceaux de bas-reliefs et inscriptions romaines encadrent l’entrée. L’intérieur, qui a conservé le plan basilical du XIIe siècle, renferme de nombreuses mosaïques sur fond d’or du XIIe siècle. Dans l’abside, remarquez la splendide représentation du Christ et de la Vierge entourés de plusieurs saints et, à l’extrême gauche, le pape Innocent II tenant une maquette de l’église. Au-dessous, six mosaïques (photo ci-dessus) de Pietro Cavallini (vers 1291) illustrent la vie de la Vierge. La nef est soutenue par 24 colonnes antiques, certaines provenant des thermes de Caracalla. Le plafond à caissons a été dessiné en 1617 par le Dominiquin et, à droite de l’autel, un candélabre torsadé marque l’endroit où aurait jailli la source d’huile. La Cappella Avila mérite aussi le coup d’œil pour son étonnante coupole du XVIIe siècle. Le pavement à motifs géométriques est une reproduction des années 1870 d’après l’original du XIIIe siècle dû à l’atelier des marbriers Cosmati, créateurs du style cosmatesque.
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