Dublin

Détente dans le poumon vert de dublin

Le beau parc de St Stephen's Green était autrefois le lieu d'exécution public des condamnations au fouet, au bûcher ou à la pendaison. La pire punition que l'on encourt aujourd'hui est un sermon du gardien pour une conduite imprudente en vélo ou une partie de ballon sur l'herbe. Avec de telles pelouses, l'attrait est pourtant irrésistible.

Au moindre rayon de soleil, ses 9 ha soigneusement entretenus attirent amoureux, badauds et employés en pause déjeuner, venus profiter de ses étendues vertes et de ses mares où barbotent les oiseaux.

Les belles demeures georgiennes qui l'entourent datent pour la plupart du XVIIIe siècle, époque de l'essor de la ville. Lors de l'insurrection de Pâques 1916, un groupe de rebelles irlandais occupa St Stephen's Green, conduit par l'excentrique comtesse Constance Markievicz, nationaliste irlandaise qui devint plus tard la première femme élue au parlement d'Irlande. Si elle échoua à s'emparer du somptueux Shelbourne Hotel, haut lieu de rencontre de la bonne société de l'époque (on dit que les échanges de balles dérangèrent néanmoins ces dames pendant leur déjeuner), les rebelles réussirent à prendre d'assaut le bâtiment du Royal College of Surgeons, du côté ouest de la place. Un œil attentif peut encore déceler sur ses colonnes les impacts de balles.

Près de l'hôtel Shelbourne, un petit cimetière huguenot créé en 1693 accueillit les réfugiés protestants français qui avaient fui les persécutions. Le côté sud de la place est bordé par la Newman House et la Newman University Church, d'inspiration byzantine.

Statues et monuments ponctuent les pelouses du parc, notamment ceux de sir Arthur Guinness et de James Joyce. La fontaine centrale est entourée du buste de la comtesse Markievicz et d'une sculpture de W.B. Yeats, réalisée en 1967 par Henry Moore.

.

#ExperienceLonely