Le village de Ronda en Andalousie.

Andalousie

Ronda

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Ronda, l'un des plus beaux villages blancs d'Andalousie

Ronda est incontournable pour les panoramas extraordinaires qui vous attendent dans cette ville magique, coupée en deux par un canyon vertigineux que surplombe le Puente Nuevo. Ce pont du XVIIIe siècle constitue, avec les célèbres arènes, la pièce maîtresse de la ville. Deux autres ponts relient les deux côtés de la ville : le Puente Viejo et le Puente San Miguel

Au nord-ouest de la gorge s’étend le quartier de Mercadillo, en grande partie moderne, tandis que de l’autre côté du pont vous attendent La Ciudad – la vieille ville maure labyrinthique – et le Barrio de San Francisco. Outre son incroyable pont, Ronda possède suffisamment de sites et de musées pour vous occuper quelques jours. Les arènes de Ronda furent parmi les premières au monde à accueillir une corrida et possèdent la plus vaste rueda (le cercle de sable où se déroule le combat) d’Espagne. Visitez le musée et foulez le sable de l’arène.

Que voir à Ronda ?

Puente Nuevo, un pont iconique

Chevauchant la gorge et le Río Guadalevín (“rivière profonde”), le Puente Nuevo est le monument le plus connu de Ronda. Il est ainsi nommé, non pas parce qu’il est récent (sa construction a démarré en 1759), mais en opposition au Puente Viejo (pont Vieux). Sous le pont se tient un centre d’interprétation assez terne qui retrace l’histoire de l’ouvrage. L’idéal est de le voir de dessus ou depuis le Sendero Los Molinos, qui parcourt le fond de la gorge. Le pont sépare la ville ancienne de la nouvelle.

Baños Árabes, une fenêtre relaxante sur le passé

Les bains arabes de Ronda datent des Xe et XIe siècles. Ils se composent de trois espaces : un bassin chaud, un bassin tiède et un bassin froid. Les trous d’aération en forme d’étoiles dans les plafonds sont particulièrement esthétiques. Une visite des vestiges de ces bains est un voyage dans le passé. Commencez par la vidéo de 20 minutes retraçant l’histoire de leur construction et permettant de visualiser les lieux à leur apogée. Avec ces images en tête, explorez les différentes salles et imaginez-vous profiter des bains il y a plusieurs siècles.

Découvrez l’ingénieux système souterrain de contrôle des températures, et la fonction secondaire de ces bains, qui servaient également à se purifier le corps avant d’aller se purifier l’âme à la mosquée.

Plaza de Toros, un musée et des arènes historiques

Les arènes de Ronda sont chargées d’histoire. L’une des toutes premières corridas d’Espagne y eut lieu, et c’est encore aujourd’hui l’une des plus vastes arènes au monde. L’arène a tout naturellement été convertie en musée de la corrida, ouvert toute l’année. Il n’y a plus qu’une corrida par an, ce type de spectacle étant en déclin. 

Prenez le temps d’arpenter l’arène et de visiter le musée, qui contient des objets tels que des affiches d’époque et des costumes portés par les matadors. Visitez aussi le toril, la petite église où les toreros priaient avant les combats, l’arène de dressage couverte et les écuries principales de l’école équestre de la Real Maestranza. Aujourd’hui l’essentiel des revenus de la Plaza de Toros provient du tourisme (l’enceinte attire 30 millions de visiteurs chaque année), et sert principalement à financer des initiatives culturelles et éducatives locales.

Casa del Rey Moro pour une descente au fond de la gorge

La maison du Roi maure est fermée, mais ses jardins spectaculaires, divisés en trois terrasses, ornent les parois de la gorge tels d’énormes paniers suspendus. La Mina, un escalier de la période maure comptant 231 marches, permettait à Ronda de s’approvisionner en eau lorsque la ville était attaquée. C’est aussi par là que les troupes chrétiennes parvinrent à pénétrer dans la ville en 1485. Soyez prudent car l’escalier est mal éclairé, glissant et étroit par endroits. En descendant les marches, vous verrez plusieurs salles : la Sala de la Noria (du nom de la roue hydraulique servant à extraire l’eau du puits), la salle d’Armes et la salle des Secrets, qui abrite le puits. Mais l’essentiel reste la vue qui vous attend au fond du canyon. Admirez la rivière, puis levez la tête pour contempler d’en bas l’impressionnante gorge. Ensuite, remontez et faites une pause détente dans les ravissants jardins du château.

Une balade dans le quartier de La Ciudad

La Ciudad, la vieille ville sur le côté sud de la gorge d’El Tajo, est un quartier pittoresque au passé toujours palpable, où flâner entre les demeures Renaissance et les nombreux musées. 

Dans la calle de Armiñán, le Museo Lara abrite la collection privée de Juan Antonio Lara Jurado, qui commença à la constituer à l’âge de 10 ans. Septuagénaire aujourd’hui, il vit toujours au-dessus du musée. La collection se caractérise par son éclectisme : horloges, armes, radios, gramophones, machines à coudre, téléphones, jumelles de théâtre, éventails espagnols, balances, appareils photo, etc. 

Sur la plaza del Gigante, le Museo Joaquín Peinado est consacré à l’artiste Joaquín Peinado, natif de Ronda et ami de Picasso. Son œuvre est parcourue par de fortes lignes abstraites, une approche cubiste et une apparente obsession pour les nus féminins, que l’on peut voir dans cette galerie d’art aménagée dans un bâtiment historique. 

Enfin, sur la Plaza Mondragón, le Museo de Ronda qui montre quelques signes de fatigue présente des artefacts et des informations englobant plusieurs millénaires de l’histoire andalouse. Certains s’intéresseront surtout à l’architecture du palais qui l’abrite. Édifié en 1314 pour Abomelic, gouverneur de Ronda, il a conservé ses fontaines et un patio mudéjar, d’où une arche en fer à cheval conduit à un jardin au sommet de la falaise – vue splendide.

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